Cinq ans après le début de la pandémie, la COVID longue demeure une affection complexe et évolutive. Dans le Journal of Insurance Medicine, le Dr Tim Meagher de Munich Re passe en revue l’état actuel des connaissances en soulignant les progrès réalisés dans la caractérisation de la maladie, les mécanismes émergents et les défis continus en matière de diagnostic et de traitement.

Le Dr Meagher décrit six voies possibles de cheminement de la maladie, notamment la persistance virale, l’auto-immunité, la réactivation de l’infection par le virus d’Epstein-Barr (VEB), les anomalies de la coagulation, la dysbiose microbienne intestinale et le dysfonctionnement mitochondrial, qui contribuent toutes à la diversité des symptômes de la longue COVID. Il explore également son chevauchement avec l’encéphalomyélite myalgique/le syndrome de fatigue chronique, en soulignant les caractéristiques communes et les répercussions sur le diagnostic.

Malgré des estimations de prévalence dans le monde allant de 3 % à 50 %, la vague prévue de demandes de prestations d’invalidité parmi les populations de personnes assurées ne s’est pas concrétisée. Le Dr Meagher attribue cela à des facteurs comme une meilleure santé globale, des taux de vaccination plus élevés et une gravité plus faible des infections initiales chez les personnes assurées.

Bien qu’aucun marqueur biologique définitif ou traitement efficace n’ait été décelé, de nombreux essais cliniques sont en cours. Le Dr Meagher conclut que même si les connaissances scientifiques progressent, la COVID longue demeure largement non résolue et ses répercussions sur l’assurance vie et l’assurance invalidité continuent d’évoluer.