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Mélanome malin

2020/10/01

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    L'article ci-dessous est basé sur un livre blanc de Munich Re, É.-U. (vie) qui a été adapté pour le marché canadien. Pour de plus amples détails, veuillez consulter l'étude américaine.

    Le mélanome malin est la forme la plus grave de cancer de la peau. L’incidence du mélanome est en hausse un peu partout dans le monde, et il figure désormais au septième rang des types de cancers les plus souvent diagnostiqués au Canada. En outre, étant donné qu’il peut survenir à n’importe quel âge, qu’il est souvent diagnostiqué à un stade précoce et qu’il est associé à un très bon pronostic, c’est l’un des cancers que les tarificateurs rencontrent le plus souvent.

    En raison de leur localisation aisément visible, les mélanomes cutanés sont souvent détectés dès leurs premiers stades alors qu’il n’y a pas encore de propagation évidente à d’autres parties du corps; 84 % des mélanomes cutanés sont localisés en seule et même partie du corps au moment du diagnostic. Le pronostic est donc généralement très bon : le taux net de survie à 5 ans pour le mélanome au Canada, selon Statistiques canadiennes sur le cancer, est de 88 %.Cela signifie qu’en moyenne, 88 % des personnes ayant reçu un diagnostic de mélanome seront toujours en vie après une période de cinq ans. Cependant, d’après la base de données sur les stades du mélanome définis par l’American Joint Committee on Cancer (AJCC), les taux de survie peuvent varier considérablement : le taux de survie à 5 ans est de 99 % pour les mélanomes cutanés localisés, de 65 % dans les cas où il y a atteinte des ganglions lymphatiques régionaux et de seulement 25 % dans les cas où il y a des métastases à distance.

    De plus, même les mélanomes localisés présentent divers degrés de risque de récurrence en fonction de plusieurs autres facteurs. Certains de ces facteurs font partie des critères de stadification, comme l’épaisseur de la lésion et la présence d’ulcération. Le risque augmente en fonction de l’épaississement des lésions et, bien que les lignes directrices en matière de stadification exigent qu’il y ait des valeurs seuils (les épaisseurs de 1, 2 ou 4 mm ont été sélectionnées comme telles), le risque demeure variable, même dans cette fourchette. Cela a été particulièrement mis en évidence avec les mélanomes minces, c’est-à-dire ceux dont l’épaisseur est égale ou inférieure à 1 mm. Une épaisseur de 0,8 à 1,0 mm signifie un stade plus élevé, à moins qu’une biopsie du ganglion sentinelle n’indique l’absence de propagation de la tumeur. De la même façon, la présence d’une ulcération entraîne un pronostic semblable à celui correspondant à une épaisseur liée à un stade plus élevé.

    Il est possible de repérer d’autres facteurs influant sur le pronostic en utilisant la base de données du programme Surveillance, Epidemiology, and End Results (SEER) ainsi que des recherches fondées sur des données probantes. Le taux de mitose de la tumeur faisait déjà partie des critères de stadification antérieurs (7e édition de l’AJCC); bien qu’il ne soit plus retenu pour des motifs de simplification des stades, il demeure un important facteur pronostique pour tous les stades d’épaisseur de la tumeur. De plus, un mode de croissance nodulaire, une invasion lymphovasculaire, une régression de la tumeur de plus de 50 % et une localisation de la tumeur sur le cuir chevelu, le cou, les lèvres, les muqueuses ou l’œil sont tous des facteurs de risque indépendants de récurrence et d’augmentation de la mortalité. Le mélanome tend à être associé à une issue plus défavorable chez l’homme que chez la femme, et les personnes diagnostiquées à un âge plus avancé présentent des taux de récurrence plus élevés dans les cinq premières années suivant le diagnostic de découverte. Il est utile de tenir compte de ces facteurs pour effectuer une évaluation précise des risques liés à l’assurance vie et à l’assurance invalidité lors de la tarification.

    Il faut toutefois mentionner que le risque de récurrence ne disparaît pas après cinq ans. Même dans le cas des mélanomes minces, il peut s’écouler de nombreuses années sans signes de maladie avant que l’on puisse finalement constater une récurrence, et ce risque persiste pendant 15 à 20 ans ou plus. Ce facteur doit également être pris en compte dans l’évaluation des risques lors de la tarification, surtout pour les personnes qui présentent une tumeur plus épaisse ou d’autres caractéristiques associées à un risque accru.

    Compte tenu des nombreux facteurs de risque qui ont une incidence sur le pronostic, il est normal de présumer que toutes les couvertures d’assurance maladies graves ne sont pas accessibles. Toutefois, comme nous l’avons déjà mentionné, lorsque les facteurs de risque sont favorables et que le mélanome est détecté à un stade précoce (épaisseur inférieure à 0,8 mm et absence d’ulcération), la couverture peut être envisagée dès lors qu’une excision complète a été effectuée et qu’un suivi suffisant a été assuré au cours des deux premières années.

    Perspectives d’avenir

    Les progrès considérables réalisés dans le traitement du mélanome ont déjà eu une incidence majeure sur les résultats et devraient avoir une incidence encore plus grande au cours des prochaines années. Aux dires de nombreux experts, le mélanome métastatique, actuellement considéré comme une maladie mortelle, pourrait devenir une maladie chronique traitable à l’avenir. Il sera très intéressant de suivre ces avancées, et vous pouvez compter sur Munich Re pour être à l’affût de ces progrès au fur et à mesure qu’ils seront réalisés.
    L’incidence du mélanome est en hausse un peu partout dans le monde; il se classe au septième rang des types de cancers les plus souvent diagnostiqués au Canada.1
    Veuillez noter que cet étude est disponible en anglais seulement.
    Pour contacter les auteurs
    Tim Meagher
    Dr. Tim Meagher MD, FRCPC, FACP
    Vice-président et directeur médical
    hodgsonreece
    Reece Hodgson
    Vice-président adjoint, sélection des risques